Créer des lieux d'animation territoriale
Depuis près de 10 ans, de nouveaux lieux de collaboration apparaissent sur les territoires. On parle de tiers-lieux. Derrière cet acronyme, se cachent des réalités très diverses.
Au départ centrés sur l'économie et le travail (coworking, fablab, incubateurs, centres de télétravail, ...), ces lieux abordent des thèmes et agrègent des fonctions de plus en plus diverses (culture, accès aux services, innovation, médiation, ...) créant de véritables lieux d'animation territoriale (sous réserve de respecter certains principes).
Le tiers-lieu offre ainsi aux acteurs locaux un lieu de rencontre, d'échanges, des animations et une programmation évènementielle mais aussi des espaces de travail et des équipements de fabrication à même favoriser les rencontres impromptues, les projets collectifs, l'accès à des services et des équipements, en un point central. Le tiers-lieu tisse des liens entre les réseaux d’acteurs existants sur un territoire. Le tiers-lieu permet aussi de mobiliser des profils divers, qui ne se rencontrent habituellement pas, pour faire naitre de nouvelles idées. De cette intelligence collective nait l’innovation, qui s’appuie sur une organisation en réseau, des rapports plus horizontaux.
Ces nouveaux lieux émergent partout dans le monde et particulièrement en France, sous l'impulsion de différents appels à projets nationaux (Fabrique de Territoire, Manufactures de proximités) ou locaux (Région, Département). Le rapport de la mission coworking en recensait près de 2000 fin 2018. Ils recouvrent cependant des réalités, des modèles économiques, des vocations très différentes.
Les tiers-lieux sont en cela des outils pour régénérer les territoires : identifier, révéler et mobiliser les individus et organisations du territoire, relocaliser l’économie et renforcer la cohésion sociale. Les collectivités sont de plus en plus nombreuses à se saisir des tiers-lieux comme outil de politique publique pour stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation, soutenir la transition numérique, accompagner des politiques d’accueil de nouvelles populations, créer de nouveaux lieux de médiation, d’inclusion ou d'accès aux services ou à la culture, ….
Comme ces initiatives reposent sur une recomposition des rapports entre les acteurs, la collectivité doit trouver sa place au sein du collectif. Sa participation et son soutien à l’émergence et au fonctionnement du tiers-lieu doit se faire dans le respect des compétences qui sont les siennes, dans le but de maximiser les impacts positifs attendus du tiers-lieu.
Depuis 2008, et un audit pour le compte de l’Etat (DATAR) sur les télécentres, notre cabinet a accompagné, coaché près de 150 projets en France, en Suisse et en Belgique.
Ce que nous faisons :
- Qualifier l’opportunité du projet via des études de marchés, des mesures de potentiel, des enquêtes, …
- Etudier sa faisabilité pour proposer les fonctions adaptées, trouver la bonne organisation spatiale, le bon modèle juridico-économique, la mode de gouvernance efficace, construire des services et un politique tarifaire attendus, …
- Mesurer leurs impacts : analyser quelle est la valeur du lieu sur l’écosystème local, ce qu’il produit de manière directe mais aussi sous des formes plus indirectes ou induites.
Ce que nous ne faisons pas :
- Répliquer des modèles pré-conçus: chaque tiers-lieu doit être adapté à son contexte territorial, aux acteurs du territoire, aux moyens humains et financiers disponibles.
- « Conseiller » des modèles dont nous serions les opérateurs : Chez nous, pas de franchise, nous n’opérerons pas votre lieu (même si nous pouvons vous conseiller et vous accompagner pour mobiliser les gestionnaires dont c’est le métier)
- Faire à votre place : les acteurs du territoire sont les meilleurs experts pour définir le tiers-lieu idéal ! Notre rôle consiste à animer la communauté, organiser les interactions, à encadrer les discussions et à structurer le projet.